Le groupe de protection du bassin hydrographique de la rivière Morell soutient les poissons et les gens qui font de la pêche à la ligne
La rivière Morell est un réseau fluvial alimenté par des eaux chaudes, qui peut poser un défi pour deux des poissons indigènes de l’Île-du-Prince-Édouard : le saumon de l’Atlantique et la truite mouchetée, qui préfèrent l’eau froide.
Mais la Morell River Management Cooperative (MRMC) vient en aide aux poissons en surveillant la température de l’eau et en améliorant l’habitat des espèces indigènes.
« La température de la rivière Morell peut atteindre plus de 20 °C durant l’été, alors nous surveillons la température parce que lorsque cela se produit, les poissons indigènes vont se réfugier dans les sources, par exemple, et y restent », explique Hannah Murnaghan, coordonnatrice de la MRMC.
La MRMC s’engage à protéger les écosystèmes de Morell et des environs, et Hannah et son équipe font de grands efforts pour appuyer cet objectif.
« Nous avons installé des enregistreurs de température et d’oxygène dissous afin d’avoir une meilleure idée de la qualité de l’eau dans notre bassin hydrographique », poursuit madame Murnaghan.
« Nous disposons également d’une station thermométrique à distance sur la rivière Morell, qui nous fournit des données de température en temps réel que nous affichons sur notre page Facebook. Cela permet aux gens de se connecter et de vérifier les températures de la rivière. »
Il s’agit de données importantes pour les pêcheuses et pêcheurs à la ligne qui ont recours aux températures enregistrées pour prendre des décisions éclairées sur leur destination de pêche.
Les truites préfèrent l’eau entre 13 à 18 °C. Au fur et à mesure que la température de l’eau dépasse 20 °C, la quantité d’oxygène dans l’eau diminue. Les truites pêchées en eau chaude peuvent s’épuiser rapidement et mourir.
Lorsque la température de la rivière est élevée, il faut soit se rendre vers des cours d’eau plus froids soit se diriger vers le littoral pour pêcher des poissons de mer comme le maquereau et le bar rayé.
Si les systèmes de rivières n’affichent pas les températures, c’est une bonne idée d’avoir un thermomètre de poche dans sa veste de pêche ou son coffre à pêche.
Placez le thermomètre dans l’eau, à une distance raisonnable du bord du cours d’eau. Essayez de prendre la température à l’ombre et à l’abri de la lumière directe du soleil. Assurez-vous que l’eau est en mouvement. Laissez le thermomètre dans l’eau pendant une minute ou deux, puis lisez les résultats.
Le groupe de protection du bassin hydrographique ne peut guère contrôler l’augmentation de la température de l’eau, mais il travaille sans relâche à la mise en valeur des cours d’eau.
Hannah Murnaghan mentionne qu’il y avait un vieux pont sur le prolongement de la route Gill, qui a été emporté par les eaux au début des années 2000. D’anciens ponceaux se trouvaient dans le cours d’eau, et le pont n’avait pas été reconstruit à l’époque. Au fil des ans, la route est devenue populaire auprès des conductrices et conducteurs de véhicules tout-terrain. Ces gens traversaient la rivière et y créaient des ornières, ce qui a entraîné des problèmes de sédimentation.
« Notre but était donc de créer un pont qui empêcherait les VTT d’emprunter le cours d’eau, tout en ramenant la rivière à son état naturel. Ce beau projet a permis d’améliorer l’habitat du saumon de l’Atlantique sur la rivière Morell. »
Le projet de restauration a été lancé en 2021 et accompli en collaboration avec le ministère des Transports et de l’Infrastructure, avec l’aide de la PEI Watershed Alliance et de l’Abegweit Conservation Society.
Madame Murnaghan trouve que nous sommes chanceux de vivre à l’Île-du-Prince-Édouard, avec ses magnifiques réseaux fluviaux et cours d’eau productifs.
« Les cours d’eau de l’Île sont essentiels à la subsistance de nombreux Insulaires, surtout les personnes qui dépendent d’une rivière comme la rivière Morell pour nourrir leur famille. »
Selon Hannah Murnaghan, le fait de travailler au sein d’un groupe de protection des bassins hydrographiques permet de mieux apprécier les réseaux fluviaux de l’Île, ainsi que l’important travail accompli par ces groupes en vue d’améliorer les réseaux hydrographiques.
N’importe qui peut s’impliquer en faisant du bénévolat. Pour savoir comment vous y prendre et pour entreprendre des démarches, communiquez avec votre groupe local de protection des bassins hydrographiques par l’entremise de la PEI Watershed Alliance.