Un camp d’été aide les jeunes apprenants et les enseignants à développer leurs compétences en classe
À première vue, on croirait qu’il s’agit d’un camp d’été comme les autres : les enfants s’amusent, font de nouveaux amis et jouent à l’extérieur comme à l’intérieur.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences! Il s’agit en fait du Literacy and Numeracy Outreach Project. Présenté sous forme de camp d’été de huit semaines, le projet aide les jeunes Insulaires de 4 à 9 ans à améliorer leurs compétences en littératie et en numératie grâce à l’apprentissage par le jeu et l’enquête.
Le projet a été mis sur pied par la faculté d’éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, et Emily Cook-MacDonald en est responsable.
« L’objectif du camp est de créer des occasions d’apprentissage axées sur la littératie et la numératie dans un espace où les enfants peuvent jouer tout en se sentant appuyés. Nous adoptons une approche multidisciplinaire adaptée à l’enfant. Par exemple, on peut penser qu’une histoire traditionnelle doit être écrite, mais les élèves peuvent raconter une histoire par le mouvement, l’art ou tout autre moyen. »
Le programme comporte aussi un volet d’apprentissage socioémotionnel, qui joue un rôle essentiel pour aider les enfants à bien travailler avec les autres, à développer leur résilience et à atteindre leurs objectifs, à l’école comme ailleurs.
« Nous voulons que les enfants aient l’impression d’être accueillis à bras ouverts dans cette salle. C’est un endroit calme et sûr où les campeurs explorent différentes méthodes d’apprentissage qui contribuent à leur expérience unique en tant qu’élèves. »
Emily affirme que les réactions au projet pilote de l’année dernière ont été extrêmement positives.
« Les administrateurs et les enseignants des écoles fréquentées par nos campeurs nous ont fait part de témoignages remarquables : les compétences des élèves s’étaient améliorées, et ils revenaient plus confiants et enthousiastes à l’idée d’apprendre. »
Non seulement les camps sont-ils bénéfiques pour les élèves, mais ils aident aussi les nouveaux enseignants à perfectionner leurs compétences en classe.
Les conseillers des camps ont récemment obtenu leur diplôme ou sont toujours aux études à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, soit au niveau du baccalauréat ou de la maîtrise en éducation. C’est cette équipe qui planifie et propose aux campeurs des activités de littératie et de numératie.
Erin Morrison a obtenu son baccalauréat en éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard en mai 2022 et a commencé à travailler sur le projet l’été dernier.
« Cette expérience m’a permis de mettre en œuvre la théorie, les connaissances et les compétences que j’avais développées tout au long de mes études, tout en travaillant aux côtés d’autres étudiants, professeurs et membres du personnel de l’université. Ces approches d’apprentissage multimodales ont encouragé les enfants à explorer, créer, partager et découvrir – et pour ma part, j’ai découvert différentes façons de penser, d’explorer et de voir le monde. »
En ce moment, 160 enfants participent à cinq différents camps à l’Île.
Miles Turnbull, doyen de la faculté d’éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, se dit très satisfait du projet jusqu’à maintenant.
« Ce projet est l’occasion rêvée pour les jeunes diplômés en éducation d’enseigner dans un environnement réel avec des pratiques innovantes. Grâce aux camps, les élèves reçoivent un coup de pouce considérable en littératie et en numératie qui, rappelons-le, sont des compétences essentielles. »
Emily espère que le projet continuera à se développer dans les années à venir.
« Le besoin et la demande pour ce type de projet sont bien réels. J’ai donc hâte de voir notre programme grandir et évoluer tout en ayant un impact positif sur la vie des enfants, des enseignants, des parents et des communautés de l’Île. »
Le projet est financé par des partenaires, notamment Master Packaging, la faculté d’éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, STEAM PEI et le service des bibliothèques publiques de l’Île-du-Prince-Édouard. Le ministère provincial de l’Éducation et de la Petite enfance a également contribué à hauteur de 75 000 dollars.